 Journal public |
|
|
|
Que la montagne est belle.... 4/6/2003
Ma journée inoubliable a débuté en montagne, les vraies, les Basses-Pyrénées comme on dit. Il y a un peu plus d'une dizaine d'années, ma mère a décidé de nous envoyer, ma soeur et moi, dans un camp de vacances pour découvrir la vallée d'Aspe et la vallée d'Ossau. Nous avons fait beaucoup de randonnées durant ces quinze jours mais une journée m'a marquée plus que les autres. Nous marchions pour grimper un mont et rejoindre un versant en suivant un chemin balisé. Il y avait du brouillard et nous marchions en nous appelant par nos prénoms histoire que l'on ne se perdent pas car le brouillard était vraiment dense, au point où on ne voyait rien à cinq mètres devant soi. Nous avons marché à l'aveuglette pendant plus de deux heures, nous étions fatigués, énervés de trébucher sur des cailloux que l'on distinguait à peine, marre d'appeler la personne devant vous en attendant sa réponse qui ne vient pas parce qu'il ne vous a pas entendu. Bref, nous voulions la peau de notre guide, qui avait une facheuse tendance à nous perdre ( merci Claude, je me souviens encore de ton prénom! ). Puis soudain, l'éclairci : plus de brouillard, un soleil radieu, nous avions percé la mer de nuages. Nous nous sommes arretés pour reprendre notre souffle. Puis sur la crete face à nous, un groupe de randonneurs vinrent vers nous, l'un d'eux se mit à hurler, plusieurs fois de suite. Nous l'avons pris pour un fou. Et soudain, un tambourinement a résonné au milieu des montagnes, un troupeau d'izards affolés par les cris de l'inconnu se précipitaient d'abord vers nous et ensuite dans le vide. Sauf qu'un izard, lui, ne va pas dans le vide, il saute sur la paroi et descend comme un écureuil qui saute de branches en branches. Pouvez vous imaginer les lois de la gravitations balayées pas des izards graciles et majestueux. Il y en avait au moins une centaine ; des femelles avec leur enfant, tant de facilité et de souplesse, sautant de rochers en rochers avec la vivacité des cabris. C'est un spectacle de la nature que je n'oublierai jamais. Cela a duré plus de vingt minutes. Ils ont disparus de notre vue en emmenant toute notre tension avec eux. Et là moi j'ai dit : whaou. Je sais que mon histoire est longue mais bon,ceci est mon moment inoubliable.
|