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profitons de nos instants de vie 3/6/2004
c'est lorsque j'ai appris la mort d'un type qui était dans ma classe en primaire que je l'ai compris. Pourtant, il n'avait rien d'exceptionnel: je le trouvais trop timide, trop boutonneux, trop sensible, trop mou... je me moquais de lui lorsque j'étais en primaire, et j'ai ensuite rapidemment perdu le contact. Une de mes amies le voyait encore de temps en temps, car il était le fils d'amis de ses parents. Quelquefois, elle me donnait de ses nouvelles: il passait son temps à lui parler de ses passions. Il voulait écrire des romans, il avait envie de voyager au Mexique et en Grèce, il bâtissait de nombreux projets... et puis un jour il est mort. Cela ne m'a pas fait plus de peine que cela. Il est mort d'un banal accident de la route, il était en conduite accompagnée, et puis voilà. Je ne connais pas les détails. Ce que je sais par contre, c'est qu'il n'a réalisé aucun de ses projets, et pourtant il semblait sur le point de le faire. L'été prochain, il avait prévu de partir, avec son meilleur ami et la famille de celui-ci, au Mexique. Et, dans ses affaires, on a retrouvé un cahier sur lequel il écrivait un roman. Il n'était pas terminé. L'auteur était parti trop tôt. C'est là que je me suis rendue compte que j'avais toute ma vie devant moi. Que je pouvais me lancer dans l'écriture dès aujourd'hui, que je pouvais encore réaliser mes rêves qui, à la différence de ce garçon, n'étaient encore que des rêves. Lui il avait tenté de faire quelque chose de sa vie. Et je me dis que finalement le plus triste c'est pas qu'il soit mort, mais qu'il n'aie pas eu le temps de terminer de concrétiser ses rêves. Depuis, j'ai décidé de faire attention, de concrétiser mes rêves et de profiter un maximum de tout ce que peut m'apporter la vie. Depuis, j'écris un livre, je voyage, je fais des expériences stupides ou enrichissantes, mais je profite de la vie avant tout. Lorsque je suis avec mes amis, je pense avant tout à ce que je suis en train de vivre, et non pas à ce que je vivrais tout à l'heure, ou aux devoirs qui vont m'accaparer dans quelques instants, quand je serai seule. Vraiment, je crois qu'on ne se rend pas compte que les minutes qui passent nous sont chères, et que tant que l'on vit il vaut mieux en profiter plutôt que de pleurer sur son sort et se lamenter à la moindre difficulté. Voilà, c'est le message qu'aujourd'hui j'ai eu envie de faire passer: vivez à cent à l'heure, et ne laissez pas les petits problèmes vous gacher la vie, car elle est pas longue, et il vaut mieux vivre en n'ayant aucun regret derrière soi.
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