 Journal public |
|
|
|
Ma maîtresse ! 6/1/2007
Dès ma première expérience "toxique" on va dire, j'ai su que je les essaierai toutes... c'est stupide, je sais, mais c'est la vérité. Je suis une fille très excessive, qui a déja gouté à de nombreux excès. Aujourd'hui, on me tend la main pour me sortir de la rue où j'ai vécu 18 mois... c'est peu, mais c'est très destructeur. A 14 ans, j'ai fumé mon premier pet, à 19 ans je me plantais une seringue dans le bras (dans les genoux au début, pour etre exacte car ça me permettai d'avoir les deux mains libres pour me shooter, ce qui est plus facile qd on ne l'a jamais fait... on m'a pas appris a me piquer, en tout cas pas à l'école ! ) Evidemment je ne suis pas passée de l'un à l'autre ! J'ai d'abord pris des tazs et des acides en teuf, j'ai adoré ça ! Puis j'ai gouté au speed, à la métaamphétamine, à la coke, pour en arriver à l'héro ! j'aime tjs faire la teuf, et je suis tjs une intoxiquée... j'aime me mettre la tête pour délirer avec les potes et m'evanouir dans la music techno des raves ! C'est mon défouloir, c'est tellement fort pour moi ! Mais ça m'a conduit trop loin... J'ai foiré ma première année de fac, en licence d'arts plastics, j'étais trop a fond ds la cam et n'allait plus assez en cours ! Le manque ne me le permettait pas ! Niveau tunes, je me suis endettée de 5000 euros en 10 mois, j'ai perdu mon appart, j'ai du passer trois mois chez ma mère pour rembourser la banque en bossant dur, après quoi, je me suis barrée de chez elle. (on s'est jamais entendu et c'était un effort surhumain de passer ces mois chez elle) Et voilà, la rue... les heures de manche, pour se camer la tete a la fin de la journée, et puis la seringue pour accentuer la défonse...les nouvelles connaissances, les voleurs, les profiteurs, les hypocrites et les violents, les amours d'un moment, les amants... l'été, les voyages, les amendes de train, la mediterrannée que je n'avais pas vue depuis l'enfance, les teufs partout en France ! Squatts cools, squatts pourris, parcs, cages d'escaliers... Enfin, Moral en baisse, perte de confiance, peur de tout , insociabilité, manque de volonté, pleurs au réveil, envie mais incapacité à revoir la famille et les proches.... Bref, j'vais pas m'étaler... la rue m'attirait, je pensais "rencontres, drogues, liberté, bcp de teufs, etc". Je me suis détruite et contrairement a d'autres je m'en suis rendue compte à temps. Aujourd'hui et depuis deux mois seulemnt, un ami m'aide a me sortir de la. Je suis en traitement de substitution à l'héroine, je me shoote tjs bien que je voudrais cesser cela... j'y vais tout doux, je suis trop fragile pour arrêter complètement. C'est pourquoi, sans vouloir donner de leçon, ne soyez pas aussi naifs que moi. Je voyais le bien partout et ne pensais pas a mal. Si je n'avais pas aimé la défonce, jamais je n'aurai voulu atterrir a la rue, je me serai demerdée pour faire autrement ! Tandis que la, j'étais paumée et je ne savais pas quoi faire de ma vie alors je me suis laissée aller à mes plaisirs, pour me réveiller un jours ds un squatt seule avec mon chien, les larmes aux yeux et le coeur lourd. J'ai vu que le monde ne pensais pas qu'au bien et que je me detruisais. Ok, il m'a fallu passer par la pour rebondir, mais si pour vous il est possible de faire autrement, faites le avant que l'euphorie des premiers plaisirs liés à la défonse et à sa sensation de bonheur intense ne vous menotte pour la vie !
|