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l'oubliée 13/8/2003
Sans pouvoir dire un mot, sans pouvoir protester, Comme la fin d'une vie qui peut-être, au fond, N'a jamais existé que dans ces pensées Où j'enfermais mes rêves et mes illusions ? Oubli. C'est l'ombre après la lumière, La nuit après le jour. Se laisser couvrir peu à peu d'une poussière Sombre et drue, les éclats d'un cœur brisé sans amour. Oubli. La déchéance après la gloire, C'est une façon de mourir. Là où je suis tout est si noir... Ô mon ancienne muse, inspire-moi, dis-moi par où sortir ! Oubli. La peine après la joie. Et après la peine, la rage. Lutte immense, oh combien impossible ! Contre tous ces visages pour qui je ne suis plus que l'Étrangère qu'on renvoie. Pourquoi, pourquoi sont-ils impassibles ? Je suis là. Je suis moi. Et pourtant Personne ne me reconnaît. Fanées, Les fleurs de l'ancien temps ! Mais faut-il s'en étonner ? Je suis l'oubliée.
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