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Funeste destinée 6/9/2004
Je hais cette maladie qui t'a emporté si vite, Je hais cette dalle qui me tient loin de toi mon enfant. Qu'ai-je donc fait pour mériter tel châtiment? Que puis-je faire pour échapper à ce souvenir qui m'irrite?
Je voulais ta joie, ta jeunesse et toi tu crachais le sang; Ce sang qui semblait vouloir quitter ton petit corps. Je pleurais, je criais ma douleur au monde si fort, Et tu restais insensible, tu restais mourant.
J'ai pris dans mes bras ton corps si faible. Tu m'as regardé de tes yeux remplis de larmes, Puis ton coeur s'est éteint et l'amour s'est enfui. Il ne me restait plus qu'à aimer ce corps sans vie.
Alors que de vivacité, la mort avait brisé le charme; Je restais là, las d'avoir été du tragique destin, la cible.
Benoît LAHURE "De la nuit à la vie" Poèmes 1992
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