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DESILLUSION 6/9/2004
Aventure d'une nuit, d'un instant, Où je croyais connaître la passion, Tant j'avais connu d'émotions; Sans doute passées trop rapidement.
Je croyais que de tes yeux verts, Je ne quitterait plus l'éclat, Je croyais voir tes deux bras, A mon approche, toujours ouverts.
J'avais oublié dans ton sourire, Que le bonheur est toujours menacé; J'avais espéré que cet amour donné, Ne m'aurait jamais fait souffrir.
Je sais maintenant, dans cette solitude; Que trop de rêves je berçais; Que trop de moi je donnais; Oubliant les nécessaires inquiétudes.
Je suis aujourd'hui privé à jamais, De ce regard, de ce corps, Avec lequel je croyais faire accord, Jusqu'au jour où tu m'as quitté.
Je crois que de ce manque, Comme de toutes souffrances, Est née une certaine accoutumance, A ce cafard qu'il me flanque.
Benoît LAHURE "De la nuit à la vie" Poèmes 1992
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