 Journal public |
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for u 13/8/2003
Par un soir ténébreux, le brouillard s’est levé et derrière s’est dévoilé, Le visage d’un ange meurtri par la vie, de cendres du passé ; enseveli. À la faible lueur des lampadaires, les contours de tes cicatrices, j’ai deviné, Cette douleur abstraite qui dévorait tes envies, arrachait ton souffle petit à petit. J’ai tenté en vain de bercer tes chagrins, d’attendrir tes cauchemars et tes inquiétudes Mais sans issue : mes mots sont nés pour apporter la tourmente et la nostalgie. J’ai échangé mes colères et calmé mes foudres pour ne pas t’alarmer, troubler ta quiétude, Mais toujours les souvenirs revenaient emprisonner ta conscience, ton esprit. Jamais tu n’as su ces intentions, qui, de mon encre chevrotante, prend une apparence tordue. Depuis, ta ferveur a repris tranquillement son chemin, ta volonté s’est révoltée. Tu as déchiré les barrières et ramené la sérénité au cœur des eaux troubles où tu t’étais perdu. Le silence qui, autrefois, embrasait ta solitude semble t’offrir maintenant maintes possibilités. Toutefois, lorsque le ciel se vêt d’une obscurité dépressive, une larme perle à tes yeux Rappelant les fantômes d’un temps jadis et jusqu’alors révolu, barricadé et oublié. Si parfois, j’abandonne et refuse obstinément de t’aider, c’est seulement parce que j’ai fait le vœu, De ne plus laisser les pleurs persécuter ma vie, envahir mes nuits et m’empêcher d’avancer. Saches pourtant que si tu perds pied au bord du précipice de la vie, je t’offrirai ma main, Tenterai l’impossible pour que tu retrouves l’équilibre, prendrai ta place sans même envisager, Qu’une seule seconde je n’aurais pas du me sacrifier, me laisser mourir pour te permettre un lendemain.
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